Je vous livre (avec l’accord de son auteur, que je remercie chaleureusement) un témoignage édifiant reçu juste après mon premier passage dans les Grandes Gueules (ou « GG ») de RMC.

« Bonsoir,

Un E.mail d’une vrai GG (viré au bout de 2 jours des forums RMC, bonjour la radio de la libre parole)
je fini de sécher mes larmes suite à votre témoignage de ce matin. moi je vais vous poser les 2  questions qu’ils auraient dû vous poser avant de m’apitoyer sur votre petit sort: quel modèle de voiture allemande possédez-vous et quelle longueur la piscine?
et si vous me répondez qu’il n’y a ni voiture allemande ni piscine avec 45 ouvriers, alors soit vous êtes vraiment pas bon pour faire de l’argent, soit vous êtes le roi des menteurs!
désolé mais le seul témoignage que je peux vous fournir en tant que  petit formateur (pour 1500 euros) c’est que le moindre petit artisan que je forme (qui fait travailler rien qu ‘un seul ouvrier) possède une villa confortable et une belle voiture allemande (ou son équivalent en prix)
alors non vous ne me ferez pas pleurer sur votre sort.
et pour ce qui est de la « visibilité » que vous souhaiteriez pour les entreprises (tant que ca roule on garde les gars et quand ca ne va plus on licencie comme l’on veut) vous pensez à la « lisibilité » et la perspective d’avenir pour les employés??
je vais chercher une autre boite de kleenex et finir de pleurer sur….nous les 15 millions de francais qui gagnons maximum 1500 euros mais sûrement pas sur vous monsieur!
je vous prie d’agréer, monsieur, mes plus sincères salutations de pauvre. »

J’ai eu plusieurs échanges depuis avec cette personne, que j’espère convaincre que les entrepreneurs sont biens seuls face à ce genre d’amalgames et que l’on mériterait d’autres observations à défaut d’une meilleure considération. Je saurai en tout cas quoi répondre au prochain journaliste qui me suggère que seuls les « grands patrons » sont mal perçus par l’opinion publique.

C’est aussi à ces gens-là que s’adresse ma démarche. Si j’arrive en en faire changer d’avis quelques-uns, alors j’aurai réussi mon pari.
Merci encore à l’auteur de ce courrier pour sa transparence et sa franchise, qui me permettent de le publier et donc le partager avec vous.