Depuis quelques jours, le gouvernement a lancé une grande campagne de communication nationale (spots radio, bannières web…) pour pousser les entreprises à aller sur ma-competitivité.gouv.fr.

Comme vous le savez sans doute, les entreprises vont désormais pouvoir bénéficier d’un crédit d’impôt calculé à partir de la masse salariale, des sommes significatives destinées à stimuler l’emploi ou financer des investissements.

Le chef d’entreprise que je suis ne peut que saluer cette mesure, qui vient pour une fois de façon très directe soutenir les trésoreries souvent fragiles des PME. En ce qui nous concerne nous avons quasiment bouclé notre dossier, respectant ainsi les consignes de la nouvelle vice-présidente de la Banque Publique d’Investissement Ségolène Royal.

Nous avons d’abord tenté de le porter tout seul, mais avons finalement transmis le bébé à notre expert-comptable, devant la complexité de la démarche. Nous n’avons pas réussi non plus à aller au bout de la simulation disponible en ligne, et nous en sommes là encore remis à notre partenaire pour évaluer ce à quoi nous allons pouvoir prétendre.

Comment savoir quelles sont les rémunérations éligibles ? Apparemment il s’agit de celles allant de 1 à 2,5 fois le SMIC. Est-ce que cela touche tous les salariés, ou seulement les permanents ? Les 4% promis, s’agit-il de brut, de net… ? Je lis qu’il faut que j’aille consulter le nouvel article 244 du Code général des impôts… Les questions ne manquent pas autour d’une mesure pourtant apparemment très simple.

J’attends de voir si nous allons recevoir une note explicative, ou si quelqu’un va organiser une réunion informative sur le sujet. Pour le moment le seul courrier que j’ai reçu à ce sujet est un tract de Lutte Ouvrière expliquant que « La compétitivité c’est prendre dans les poches des classes populaires pour arroser le patronat ». Pas très détaillé comme explication. Et je ne suis pas certain que cet argent soit utilisé par les patrons pour se construire une nouvelle piscine. Mais bon, dans le doute je ne sors jamais sans mon parapluie, ça m’évitera d’être trop mouillé si jamais on « m’arrose ».