Par Julien Leclercq – dirigeant d’une PME lot-et-garonnaise (48 salariés, soit -2 avant les emmerdes) – Auteur de Journal d’un salaud de patron (Fayard) – Fondateur des Déplumés
M. le Président, avec tout le respect que je vous dois, je me permets de vous mettre en garde. N’y voyez rien d’autre que la bienveillance d’un citoyen préoccupé par la situation de son leader incontestablement contesté.
Ce lundi, vous allez annoncer de nouvelles mesures pour relancer l’emploi. Au vu du succès rencontré par les dernières, vous pourriez croire que tout le monde s’en contrefiche (généralement, quand les dix premiers épisodes d’une série sont nuls, on arrête de regarder). Figurez-vous, que non !
Bien au contraire, si je vous mets en garde, c’est parce que plus que jamais, nous serons attentifs à vos propos.
Souhaitant avant tout, comme je vous l’ai dit, que vous retrouviez une partie du prestige normalement inhérent à votre fonction, je prends quelques minutes pour vous proposer le pense-bête suivant.
- Penser à rappeler qu’une entreprise ce sont des patrons et des salariés ensemble, et qu’aider les uns n’est pas spolier les autres.
- Penser à envoyer quelqu’un vérifier le climat social dans les entreprises. Impossibilité d’augmenter + inflation = demandes d’avance sur salaire de plus en plus nombreuses sur des montants élevés.
- Penser à pondre des mesures simples. Le mois dernier, un conseiller Pôle Emploi est venu dans ma boîte (une première, bravo !) m’expliquer les aides à notre disposition pour embaucher. Je lui ai demandé s’il avait conscience que c’était du chinois. Visiblement, oui. Ce fût en tout cas sa réponse.
- Penser à proposer des idées efficaces. Offrir 2000 euros à une entreprise pour qu’elle embauche, ça ne sert à rien d’autre qu’à dépenser l’argent public. C’est comme espérer que les soldes marchent avec des grands panneaux -5% en vitrine.
- Penser à mettre au courant vos parlementaires pour qu’ils vous suivent. Votre idée de contrat génération était bien. Celui qu’ils ont voté est une coquille vide.
- Penser à lire le code du travail. Bon courage.
- Penser que réformer le code du travail sans toucher au contrat de travail c’est comme remplacer Rebsamen par El Khomri, ça ne change rien au problème.
- Penser à faire confiance aux entrepreneurs. Qui, s’ils ne voulaient pas créer d’emplois, resteraient dans leur canapé.
J’ai conscience, M. le Président, que cela fait beaucoup de choses auxquelles penser pour préparer votre allocution de lundi matin. Mais tout le monde loue votre vivacité d’esprit, je suis certain que vous y parviendrez. Je vous écouterai avec la plus grande attention, et, comme toujours, avec beaucoup d’espoir.
Veuillez agréer mes salutations distinguées, Julien Leclercq, Salaud de patron
bonjour,
Je vous ai vu hier soir sur France 2 dans l’émission ce soir ou jamais.
Contrairement à ce que vous voulez nous faire croire, vous êtes déjà un privilégié puisque vous avez repris l’entreprise de vos parents…Ce qui n’est pas dû à tout le monde…
Cordialement,
Evidemment que je suis un privilégié, je suis né en France et habite en France. Pas au Bangladesh. POur le reste, j’ai repris l’entreprise de ma mère quand elle a eu un cancer. Je me serais bien passé du privilège.
PS : je ne cherche pas à faire croire que je suis un malheureux, soit dit en passant. Si vous avez entendu cela, c’est que vous ne m’avez pas lu.
Il nous fait doucement rire ce petit patron minable.
L’idiot utile du grand patronat et de la finance lesquels ne se montreront jamais.
Lesquels 40 multinationales représentent 60 % du PIB français.
Que pèsent ces 2 millions de petits patrons ?
Rien du tout …
Ils sont à la botte de leurs banquiers et donneurs d’ordres qui les pressurent à longueur d’années ou bien les rachètent quand l’affaire sent le fric.
Il n’a rien compris à l’organisation du monde dans lequel il n’est rien et ne peut rien…
Cependant il a tout à fait l’état d’esprit patron.
Il ne pense qu’au fric et non pas au bien être de ses salariés dont il se contrefout.
Il précise bien : nous nous réunissons mais la seule chose dont nous ne parlons pas c’est de salaire.
La seule chose importante lorsque l’on sait que la moitié des français est le 15 du mois à découvert.
Dans ce capitalisme mourant financiarisé à outrance où la principale recette des banquiers est devenue les agios avec lesquels ils saignent les français.
Ce qu’il n’ a pas compris, c’est que le code du travail n’est pas du tout le problème.
Le principal problème ce sont les carnets de commandes à moitié pleins ou vides.
Donc les chefs d’entreprises n’investissent pas.
D’ailleurs, il ne peuvent pas car les banquiers spéculent plutôt que d’investir dans les entreprises pour lesquelles les taux de rentabilité sont faibles …
Toutefois, il faut noter le manque d’ambition du petit patronat français face à l’internationalisation
des marchés qui leur est tombée dessus d’un coup.
Les derniers marchés à prendre dans ce capitalisme en chute libre sont les émergents.
Pour ce faire, il faut un patronat non pas ronronnant, bien dans sa petite pme, mais très ambitieux, désireux de grossir afin d’avoir la taille critique pour aller chercher ces derniers marchés encore disponibles.
Donc, faut de marchés, les ajustements reposent sur le coùt du travail indéfiniment.
Hormis, que la limite est atteinte.
La montée inexorable des dividendes, profits dans la valeur ajoutée et la chute des salaires rend atone la demande et donc l’investissement.
La déflation est là, la despérance aussi d’une France aux abois, d’une population sans avenir …
Alors l’état en s’endettant sur le dos des français qui rembourseront la dette par leurs impôts
(Les intérêts étant devenus le premier poste du budget de l’état. Les banquiers se régalent)
tente de saupoudrer des aides aux ménages …
C’est le serpent qui se mort la queue.
La problématique première, tout un chacun la connait, c’est le partage de plus en plus inéquitable
des richesses partout dans le monde.
Au-delà de cette problématique qui mènent à la prochaine crise financière, le capital spéculatif étant surabondant, le capitalisme, système qui ne répond en rien aux besoins essentiels des populations (sécurité, santé, alimentation, éducation…) mais produit tout et n’importe quoi, et surtout l’inutile, l’essentiel étant de faire du fric pour un tout petit nombre, la planète est mourant.
Déjà 50 % des espèces animales ont disparus, les réfugiés climatiques passeront de 30 à 210 millions dans les 20 ans à venir et qui vont faire exploser nos équilibres sociaux …
Les ressources s’épuisent. Déjà les guerres pour l’eau ont commencé en afrique que les chaînes de propagandes d’informations font passer pour des guerres ethniques…
Enfin, avec la dernière révolution téchnologique qui prépare l’avènement de la robotisation par l’intelligence artificielle, l’homme devient inutile.
Ce système capitaliste est le pire que l’homme est jamais crée.
Il est inamendable, invivable, ne propose aucun avenir car il ne s’en soucie pas.
C’est une aberration que de laisser à 200 familles cupides et corrompues la marche de la France.
Idem pour les autres pays.
Il faut en sortir au plus vite et organiser la marche du monde pour le peuple.
Tout passe par l’éducation. Au lieu d’apprendre à nos enfants le catéchisme bourgeois : concurrence
violente entre les individus, individualisme forcené, il faut apprendre l’atruisme …
C’est ainsi que le monde à un avenir à long terme.
Cela les capitalistes n’en veulent surtout pas, ils doivent diviser pour régner.
En attendant, ce petit patron minable de leclercq continue sa marche vers le profit inutilement …
C’est dommage, votre commentaire comporte quelques vérités évidentes, mais pourquoi l’émailler de jugements agressifs sans aucun fondement puisque vous ne me connaissez pas ?
Cher Julien… si je peux me permettre. Je ne peux m’empêcher que de me délecter De vos paroles et de vos propos.. peut être parce que je vis la même situation avec juste une vingtaine de salariés seulement. Mais c’est juste impossible de voir que des choses sont possibles mais qu’il n’y a que des mesures qui vont à contresens. Je vous soutiens… Entre lot et garonnais. ..
Merci Bruce pour votre commentaire ! Haut les coeurs