N’y a-t-il que le bénévolat et le cadre associatif pour nous apporter pareille sensation ? Ce lundi 18 avril j’ai accompagné 27 jeunes de 18 à 26 ans, dans le cadre du RYLA organisé par le Rotary. Au programme : formation à la prise de parole en public, un sujet souvent douloureux pour eux à un âge où l’on se construit encore (arrête t-on d’ailleurs un jour ?). Puis des échanges, beaucoup d’échanges… Des exercices, vraiment pas faciles pour eux. Prendre la parole devant tout un groupe et exprimer quelque chose de fort qui a marqué notre vie, c’est sans doute le plus compliqué. C’est évidemment quand les émotions sont les plus fortes qu’il est particulièrement périlleux de tenter d’effacer ses tics, ses tocs, de penser à son phrasé, son regard, sa gestuelle…

C’est la seconde année que je réponds à l’appel de mes amis rotariens sur ce projet, c’est la seconde année que j’en ressors vidé d’une certaine forme d’énergie mais rempli d’une autre : celle d’avoir pu aider des jeunes à s’exprimer sur des sujets qu’ils n’avaient jusqu’ici jamais laissés sortir… et surtout à s’écouter, sans jugement et dans une bienveillance totale. Puis bien sûr, comme d’habitude quand il s’agit de la jeunesse, j’ai appris moi-même. Tellement appris.

Je ne peux m’empêcher de me dire qu’ils sont tellement réceptifs lorsqu’on prend le temps de leur donner d’autres perspectives qu’un avenir sans emploi dans un pays que l’on apparente bien trop souvent au Bangladesh…