Une petite anecdote vécue ce week-end, qui prouve qu’il y a encore du boulot pour convaincre (ou former ?) certains de nos compères…

Intervenant ce week-end pour former une vingtaine de futurs présidents d’associations caritatives, j’abordais évidemment la problématique du management.

Plusieurs « élèves » firent le parallèle avec le monde de l’entreprise. L’un d’eux renchérit.

  • Ah mais là c’est pas pareil, c’est des bénévoles. C’est hyper compliqué.
  • Tu sais des salariés aussi ça n’est pas toujours facile, répondit son voisin
  • C’est que tu ne sais pas t’y prendre. Un salarié il est là pour prendre son salaire. En échange il fait son boulot. Il doit faire ce qu’on lui dit de faire là où on lui dit de faire.

Ceux qui me suivent depuis un moment savent que ce genre de propos me laisse difficilement indifférent. Et même si ce n’était pas trop le débat, je ne pus m’empêcher de répondre.

  • Ah bon, vous êtes sûr ?
  • Evidemment, un salarié tout ce qu’il l’intéresse c’est de prendre son salaire.
  • Vous croyez que ça suffit pour garantir son implication ?
  • On ne lui demande pas son avis. On le paie, il fait son boulot. Alors qu’un bénévole on n’a aucun moyen d’action.

Le bonheur au travail, l’adhésion comme méthode clé de management, ou encore la fin de l’autorité comme on l’exerçait auparavant n’étant pas au programme de la formation je ne pus continuer à débattre. J’ai néanmoins quelques heures plus tard parlé de reconnaissance et d’ambiance dans l’association, en rappelant que dans le monde du travail ces deux mots n’étaient pas non plus tout à fait hors de propos.

Un petit clin d’œil à mon interlocuteur, chef d’entreprise que 75 salariés environ ont le plaisir de croiser chaque matin. Y a du boulot !