Beaucoup ne seront pas déçus du bilan de la COP26 compte tenu du peu d’espoir qu’ils nourrissaient à ce propos. Pas déçus, mais peut-être un peu énervés par tout le barnum orchestré autour de cette COP26 organisée à Glasgow.
Depuis 1995, ce sommet réunit chaque année les États signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. 26 ans de négociations pour arracher quelques avancées à un horizon qui se rapproche dangereusement. Sans nier l’intérêt de ces négociations ni les difficultés à les mener, je m’interroge néanmoins sur la pertinence à répéter un tel événement sous sa forme actuelle.
Car que produit très immédiatement ce sommet, à part du CO2 ? Sur les réseaux sociaux, beaucoup d’informations ont circulé à ce propos, dont beaucoup sont fausses. Néanmoins, la presse rapporte la venue de 400 jets privés. Ajoutons à cela les vols réguliers et nous mesurons l’incroyable absurdité de la chose : générer des émissions importantes de CO2 pour un événement censé contribuer à les réduire drastiquement. On marche sur la tête. Et en termes d’exemplarité, c’est affligeant.
Si le coronavirus nous a permis de prendre conscience de quelque chose, c’est bien que le distanciel, parfois, est aussi — voire plus — efficace que le présentiel. Alors, pourquoi ne pas tenter l’expérience ? Nous savons tous que la quasi-totalité des décisions prises lors de sommets de ce type est convenue bien en amont de la rencontre. Ces événements existent seulement pour « marquer le coup ». Ne serait-il pas plus économique et plus écologique de digitaliser ce sommet, même si cela fait de moins bonnes images de presse ? Cela pourrait également permettre à tout un chacun d’être informé en temps réel des avancées en matière de lutte contre le dérèglement climatique.
Une idée à creuser…
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