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Un billet un peu plus noir aujourd’hui (une fois n’est pas coutume), mais il me tenait à cœur. Conséquence ultime de la souffrance du patron, le suicide touche aussi notre « corporation » : un à deux décès par jour selon l’Observatoire de la Santé.

Solitude, journées à rallonge, problèmes de couples ou encore poids des responsabilités… La vie de patron possède tous les ingrédients nécessaires à de gros coups de déprime. Rien d’étonnant donc à ce qu’un certain nombre d’entre nous se plaignent d’une réelle souffrance au quotidien, passagère ou plus profonde. Un mal pourtant méconnu ou négligé puisqu’il fait rarement la Une des médias.

Etre chef d’entreprise, c’est un investissement de chaque instant. Une évidence qui rend compliquée la vie de couple, à moins de savoir parfaitement gérer son temps. La difficulté de concilier vie privée et vie professionnelle est sans surprise le troisième mal dont souffrent les entrepreneurs. Juste derrière la solitude et le stress, deux autres éléments qui favorisent une entrée en dépression.

La fierté de ce que l’on arrive à accomplir, et d’autres jolies notions comme la liberté de notre action embellissent notre vie au quotidien. Malheureusement l’équilibre reste difficile à trouver entre notre travail et le reste de notre vie. Alors quand en plus la petite boîte est en mauvaise santé… Il est assez fréquent d’assister au fameux « burn out », véritable perte de pédales du chef d’entreprise, censé pourtant être le « leader » rassurant.

Selon une étude menée par TNS Sofres 63% des patrons de PME français sont stressés, 42% angoissés et près d’un sur deux souffrent d’insomnies.  Des chiffres que tous les professionnels estiment aggravés par les effets de la crise, qui a entraîné plus de pression sur la gestion au quotidien de l’entreprise.

Selon l’Observatoire de la Santé des dirigeants de PME, un à deux chefs d’entreprise se suicident chaque jour, ne pouvant plus faire face à cette pression. D’une manière plus générale, entre 2008 et 2010 les suicides pour des raisons économiques ont augmenté de 24.6% passant de 150 à 187 (en France).

Malgré la discrétion sur le sujet aujourd’hui, nombreuses associations et structures se mobilisent contre les difficultés qu’éprouvent les chefs d’entreprise. On notera pour finir qu’en France, rien qu’entre janvier et octobre 2013, les Chambres de Commerce et d’Industrie  ont  recensé plus de 45 000 ouvertures de dossiers au sein des cellules d’appuis qu’elles ont mises en place.

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