étude Kaspersky reprise économique

Une étude menée auprès de dirigeants de PME dans 22 pays par Kaspersky, l’expert en cybersécurité, montre qu’en mars 2020, au début du premier confinement, 43 % des dirigeants de PME avaient pour priorité absolue le maintien de l’activité de leurs collaborateurs.

En cette rentrée, la reprise semble au rendez-vous. Toujours selon la même étude, 27 % des PME françaises prévoient au cours de l’année à venir d’augmenter leurs dépenses liées au personnel (salaires et avantages sociaux). Au Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise, 70% des dirigeants interrogées indiquent avoir au moins un poste à pourvoir dans leur entreprise. C’est significatif. Les PME jouent la carte de la fidélisation des salariés et de la confiance en l’avenir.

L’année 2020 fut chaotique : fermeture d’établissements, coupure dans les budgets, inquiétude généralisée… Tout n’est pas encore derrière nous bien sûr, mais je formule un souhait pour les mois à venir : que la solidarité qui s’est manifestée depuis mars 2020 ne soit pas trop vite oubliée. Les entreprises ont aujourd’hui besoin de l’engagement des salariés pour rebondir et retrouver de nouveaux repères, car beaucoup des anciens sont aujourd’hui devenus obsolètes.

Les clichés ont la peau dure : depuis (presque) toujours, certains se plaisent à opposer les intérêts des uns et des autres, érigeant l’intérêt individuel comme incontournable dans l’entreprise, au détriment de l’intérêt collectif. Comme toutes les grandes crises, la période que nous vivons nous enseigne pourtant que ces deux intérêts ne sont pas forcément incompatibles et qu’ils ont même une forte tendance à se rejoindre. Les populations ont intérêt à ce que les entreprises créent des emplois et des richesses sur leur bassin économique. Les PME de leur côté ont intérêt à garder les talents qui la composent. Si notre économie a tenu hier et si elle tient demain, c’est grâce à cette solidarité qui s’exerce à trois niveaux : celui de la nation, des entreprises et des salariés.

Je termine en me souvenant de cette Une de Novembre 2017, que Libé avait publié le jour où les ordonnances « Macron » avaient été votées. Les cyniques ne voudront voir que le verre à moitié vide… je vois au contraire que les entreprises, à commencer par les TPE et PME, se sont battues pour préserver au maximum l’emploi et les conditions de travail des femmes et des hommes qui les font vivre.