Les mois se suivent et se ressemblent. L’actualité de la semaine dernière a été marquée par les Pandora Papers, des documents dévoilant une liste personnalités et de sociétés impliquées dans de l’évasion fiscale. Après les Panama papers et quelques autres, voilà une nouvelle salve de révélations sur cette fantastique épopée dans laquelle certains individus réussissent à se libérer du carcan étouffant de la fiscalité française pour gagner des contrées plus clémentes.

Deux choses attirent mon attention.

La première, c’est que ces révélations soulèvent une vague d’indignation légitime. Puis quelques jours plus tard, cette vague retombe. La pression médiatique s’estompe. C’est toujours le même schéma. Sur un plan judiciaire, nous attendons en vain enquête et mises en examen. Mais la vie reprend son cours comme si de rien n’était. Les affaires également. Circulez ! Il n’y a rien à voir.

La seconde, c’est la différence entre les grands fauves et les petits chatons. Les grands fauves ne se laissent pas dompter par l’administration française, jugée trop féroce. Ils disposent des contacts et compétences pour lui échapper. Et puis il y a les petits chatons : patrons de TPE / PME, indépendants et commerçants. Ils sont les plus nombreux et règlent à docilement leur dû. S’ils ne le font pas et persistent à ne pas le faire, la justice ne tarde pas à s’occuper d’eux. Les petits chatons ne bénéficient pas de l’inventivité de grandes banques ou de sociétés spécialisées peu scrupuleuses. Ils n’en ont souvent pas même l’idée.

Je vous donne donc rendez-vous à la prochaine affaire, dans quelques semaines. En attendant, en ce mois d’octobre, n’oubliez pas de régler votre taxe foncière.